Gustav Mahler

Barbara Hendricks

Soprano

Love Derwinger, Piano & Direction

Swedish chamber ensemble

Programme

Gustav Mahler (1860-1911)

Lieder

Lieder eines fahrenden Gesellen

Transcription : Arnold Schönberg

  • 1 I. Wenn mein Schatz Hochzeit macht
  • 2 II. Ging heut’ morgen über’s Feld
  • 3 III. Ich hab’ ein glühend Messer
  • 4 IV. Die zwei blauen Augen

Rückert-Lieder

  • 5 I. Ich atmet’ einen linden Duft!
  • 6 II. Liebst du um Schönheit
  • 7 III. Blicke mir nicht in die Lieder
  • 8 IV. Ich bin der Welt abhanden gekommen
  • 9 V. Um Mitternacht
  • 10 Der Abschied (extrait de Das Lied von der Erde)Transcription : Arnold Schönberg

Informations techniques

Durée totale : 63’48

Digipak deluxe

Livret 32 pages, texte de Jean-Jacques Velly

Textes et poèmes en français, anglais et allemand

Enregistré en 2010 et 2013

Sortie commerciale : 18/11/2016

Référence : ARV-014

Code barre : 5425019971144

Gustav Mahler

Lieder

20
GUSTAV MAHLER-----------GUSTAV MAHLER

Après le succès de son disque Blues Everywhere I Go sorti en 2015, Barbara Hendricks revient au grand répertoire classique en interprétant des lieder d’un des compositeurs majeurs du genre : Gustav Mahler.


Une part essentielle de l’œuvre de Gustav Mahler appartient au domaine du lied, qui représente avec la symphonie, l’un des deux versants de sa production. L’importance de ces deux genres est d’autant plus grande dans son œuvre que le compositeur a su en renouveler l’esprit en en faisant la fusion.


Les Lieder eines fahrenden Gesellen (Chants d’un compagnon errant) appartiennent à sa première période créatrice : ils représentent un compagnon errant qui, frappé par le destin, s’en va par le monde, progressant ainsi au hasard. Ce cycle de 4 mélodies au caractère très différent présente d’évidentes analogies avec le Voyage d’hiver de Schubert, qui conte l’histoire d’un jeune homme rêveur poursuivi dans son errance par le souvenir de sa bien-aimée ; c’est l’image même du Wanderer romantique qui se profile ici avec son mal de vivre, ses sautes d’humeur, ses espoirs et ses contrariétés.


Quinze ans plus tard, Mahler se tourne vers le poète Friedrich Rückert pour composer ses Rückert-Lieder, qui représentent un moment d’équilibre au cours de l’une des époques les plus heureuses de sa vie, celle de sa rencontre avec Alma. La brièveté, la délicatesse et le raffinement de ces lieder s’opposent aux pages plus grandiloquentes de Mahler ; il s’agit de superbes miniatures traduisant des états d’âme intérieurs dans lesquels se mêlent l’esprit du lied populaire et celui du lied savant. S’il ne s’agit pas d’un cycle véritable, une unité de ton et d’atmosphère unit ces chef d’œuvres du lied.


Ayant atteint une certaine perfection dans le genre du lied, Mahler pouvait désormais s’orienter vers la fusion du lied et de la symphonie, qu’il allait réaliser dans Das Lied von der Erde (Le Chant de la terre), vaste « symphonie de lieder » bâtie sur des poèmes chinois. Der Abschied (L’Adieu), le dernier du cycle, est le plus long de l’œuvre mais aussi le plus élaboré et la musique, d’un grand dépouillement, est d’une beauté éternelle, tout comme les derniers mots de cette page magistrale de Mahler qui clôture ce disque.


Barbara Hendricks a un long passé musical avec Gustav Mahler : elle a enregistré sa Deuxième Symphonie en 1987 avec Christa Ludwig et Leonard Bernstein, et deux fois sa Quatrième Symphonie : en 1979 avec Zubin Mehta et en 1992 avec Esa-Pekka Salonen. Mais c’est la première fois qu’elle enregistre ces lieder, pourtant compagnons de route de son répertoire de concert depuis plus de 40 ans.